On a vĂ©cu les 5 premiers mois de l’annĂ©e 2021 en Inde. On est revenu 3 mois en France et on revient ici Ă New Delhi pour les 4 prochains mois, jusqu’Ă NoĂ«l ; si tout se passe comme prĂ©vu biensĂ»r et lĂ , rien n’est moins sĂ»r (comme toujours ici đ)!
5,3,4 mois ! Ca demande une sacrĂ©e gymnastique du corps et de l’esprit ce dĂ©coupage annuel ! Surtout pour assoir solidement une nouvelle vie, dans un nouveau pays. Vous allez me dire qu’il y en a d’autres qui vivent un rythme bien pire : les mĂ©decins d’ONG, les militaires, les rĂ©fugiĂ©s… C’est vrai. Ca aide Ă relativiser et puis on l’a choisie cette aventure!
Donc, on continue Ă relever le dĂ©fi et Ă faire en sorte de se sentir bien, lĂ oĂč l’on est (et au diable les cheveux perdus et ceux qui poussent blancs ;-))
On est donc revenu le 26 aoĂ»t, dans une dynamique de joie. Joie de reprendre le cours de notre vie indienne, cette vie qui est la nĂŽtre ; eh oui, j’Ă©prouve encore le besoin de l’Ă©crire noir sur blanc car la longue coupure de l’Ă©tĂ© m’a fait perdre un peu le fil ET je sais qu’il m’est encore difficile d’ĂȘtre vraiment consciente de la rĂ©alitĂ© de notre prĂ©sence ici. Je continue Ă me dire que tout cela est trĂšs loin de ce que j’imaginais pouvoir ĂȘtre capable de faire et loin de mes projets d’enfant, d’ado, de femme, de maman… Cela dit, je crois ne jamais tellement avoir eu de projets, d’ambitions, de plans dĂ©finis. Ou peut-ĂȘtre ont-ils vite Ă©tĂ© supplantĂ©s par les options de la vie ? C’est l’occasion de vous raconter une des dĂ©licieuses conversations que j’ai eue avec Emmanuelle cet Ă©tĂ© :
En descendant toutes les deux une petite montagne auvergnate, elle me confie qu’elle prĂ©fĂšre dĂšs Ă prĂ©sent prendre de grandes dĂ©cisions pour sa vie car elle constate que les adultes doutent beaucoup et que ça ne semble pas trĂšs confort. Je lui laisse donc me dire l’identitĂ© de son mari, son Ă©ventuelle non-progĂ©niture, son mĂ©tier (fromagĂšre), son envie d’ĂȘtre belle… Ensuite, je lui Ă©voque qu’elle va Ă son tour devenir adulte et peut ĂȘtre douter elle aussi de ses choix. Elle me rĂ©pond qu’elle n’y avait pas pensĂ© mais qu’elle « imagine », elle « espĂšre » que ça se passera ainsi, mais « qu’on ne sait pas avec la vie ! »
Cette parenthĂšse m’a permis de me reconnecter avec une rĂ©alitĂ© : l’Inde n’a jamais Ă©tĂ© un projet mais une option de vie qui m’a semblĂ© ĂȘtre la meilleure au moment oĂč elle s’est prĂ©sentĂ©e ; et pour le coup, il n’y a pas eu tant de doute. Donc, j’aurais du rĂ©pondre Ă ma fille 1. les projets c’est chouette pour se construire et se projeter mais 2. s’ils ne se rĂ©alisent pas, ce n’est pas grave : les alternatives sont nombreuses et pas mal non plus et 3. les doutes, finalement, quand c’est pour de grandes dĂ©cisions, il n’y en a pas tant que ça.
Bon, je referme la parenthĂšse et reviens Ă ce retour du 26 aoĂ»t ; un peu Ă©trange mais plutĂŽt Ă©vident et confortable pour moi. Pour JĂ©rĂŽme, un mood rĂ©confortant et prometteur. Ecoutez vous-mĂȘme !
Dans les yeux de JĂ©rĂŽme - Retour septembre 2021Quant aux filles, il y a bien eu des pincements au cĆur en quittant la famille et les amis une seconde fois, des « ça me fait un peu bizarre de tout retrouver ici, le dehors, l’odeur du vent, la tempĂ©rature, les klaxons… » mais voilĂ ; aprĂšs, elles se sont mises en mouvement et se sont projetĂ©es dans leur vie d’enfant avec l’Ă©cole, les sorties au parc, les chats et de nouvelles activitĂ©s en perspectives !
Rickshaw, direction Lodhi garden (vous les voyez nos amis les singes ???)
Retrouvailles avec Choti, Dilou et Kahlou
Nous 4 en Inde - récits, sons et images 
Je suis contente de vous savoir bien arrivĂ©s! Ton article me fait prendre conscience que, pour la personne pleine de doutes que je suis, je n’ai jamais doutĂ© pour prendre de grandes dĂ©cisions… A mĂ©diter đ
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Cela ne m’Ă©tonne pas que ça ait rĂ©sonnĂ© en toi comme cela a pu le faire chez moi âșïž
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Une belle sagesse Emmanuelle ! Ce serait bien qu’elle en parle Ă mon grand qui a tant besoin de certitudes đ L’approche indienne vs française ? Des projets, des doutes, et puis la capacitĂ© Ă accueillir ce que la vie nous prĂ©sente… Bonne rentrĂ©e Ă tous les 4
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Peut ĂȘtre as tu raison, l’Inde a dĂ©jĂ infusĂ© en Emmanuelle đ
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Jâadore vos chats et vos singes… moi, jâai pris une dĂ©cision pour mon avenir, quand je serai grand, moi, je serai un petit singe en Inde, câest moins mĂ©taphysique… đ. Profitez Ă fond, bonne rentrĂ©e, !
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Mais tellement d’accord avec toiđđđ!!!đ
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Ce petit chat a l’air de savourer la danse d’Emmanuelle!
Beau texte de rĂ©flexion sur les envies, les choix et les options de la vie! MagnifiĂ© par le prisme du regard des enfants…
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C’Ă©tait la petite danse avant le grand dĂ©part ; Kahlou a rejoint sa famille d’adoption juste aprĂšs.
Je crois que j’aurais pu ĂȘtre plus bavarde encore sur ce texteâșïž C’est sans fin ces rĂ©flexions il me semble ! Surtout quand nos enfants nous apportent un nouvel Ă©clairageđ
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Je suis ravie de vous savoir heureux et chez vous en Inde. Ces rĂ©flexions sur les dĂ©cisions de vie et ces discussions familiales raisonnent chaque fois profondĂ©ment en moi qui n’ai jamais jamais osĂ© de grands changements. Merci pour pour les envies que ça fait mĂ»rir en moi.
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Merci pour ce message Coralie! Je crois que quand on a une grande mission Ă mener (ĂȘtre une bonne maĂźtresse auprĂšs des plus petits par exemple đ) le grand changement passe aprĂšs. Le « aprĂšs » est peut ĂȘtre maintenant pour toi âșïž
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Merci pour ces airs indiens ! Bonne rentrée à vous 4 !
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Merci Mymyâșïž D’ailleurs, tu ne m’as pas envoyĂ© les coordonnĂ©es de votre nouveau spot d’Issyđ
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