
Aux feux rouges des grands carrefours de New Delhi, on se frotte Ă tout un Ă©cosystĂšme ! Celui des gens de la rue qui mendient pour le compte d’une organisation qu’on ne voit jamais mais aussi celui des hijras, ces femmes nĂ©es hommes qui mendient aussi, en Ă©change d’une bĂ©nĂ©diction.
Et puis il y a l’Ă©cosystĂšme des commerçants, ceux qui vendent des cartes du monde, de l’Inde, des chaussettes, des torchons, de « l’artisanat » indien, des pare-soleils et ceux qui vendent des livres.
De mĂȘme qu’une bibliothĂšque privĂ©e en dit long sur le propriĂ©taire, les livres qu’on trouve aux feux Ă New Delhi me paraissent ĂȘtre une fenĂȘtre sur la sociĂ©tĂ© indienne. Alors, mon petit plaisir est de scanner ces bouts de gondole đ
Les rĂ©fĂ©rences qui m’interpellent le plus ?
– « Mein Kampf ». Je ne le vois pas souvent mais il rĂ©apparait rĂ©guliĂšrement dans ce contexte de rue. Soit il est rĂ©guliĂšrement achetĂ© et remis en stock, soit (je l’espĂšre) il est rĂ©guliĂšrement mis de cĂŽtĂ© par manque de succĂšs.
– « The psychology of money » est celui que j’ai le plus vu, partout, depuis notre arrivĂ©e en Inde. Je me suis renseignĂ©e et il s’agirait d’un « guide » pour apprendre Ă mieux investir son argent et accĂ©der au bonheur. « Timeless Lessons on Wealth, Greed, and Happiness » promet le sous-titre.
A votre tour d’y jeter un coup d’Ćil et si l’un d’entre eux vous tente, promis je vous le ramĂšne cet Ă©tĂ©.