📌 Hampi – jour 3

Ca y est, on prend la direction de la ville d’Hampi, ce pour quoi les rares touristes indiens ou Ă©trangers viennent jusque lĂ  : fouler les terres du dernier grand royaume hindou, le royaume des Vijayanagar (Vijaya = la victoire / Nagar = la ville) fondĂ© au 14Ăšme siĂšcle pour disparaĂźtre dĂšs 1565.

Arrivée au royaume des Vijayanagar (by Raja)

Jusqu’Ă  la fin de notre sĂ©jour, on s’imprĂ©gnera de l’histoire de cette grandiose Ă©poque.

  • On se prendra pour des marchands grecs ou romains venus vendre leur artisanat sous l’un des Mandapa commerciales qui organisent les marchĂ©s internationaux d’Hampi.

2 mars 10h51 – Grand marchĂ© d’1km de long devant l’entrĂ©e du Vittala Temple

2 mars 12h51 – « Sur la route du marchĂ© »

  • On se prendra pour les reines dont les bains d’Ă©tĂ© ou d’hiver ressemblent davantage Ă  des piscines olympiques.

4 mars 12h21 – Queens bath

  • On se prendra pour l’un des Ă©lĂ©phants de la famille royale dont l’Ă©table ressemble Ă  vĂ©ritable palais.

2 mars 16h11 – Elephant Stable

  • On ira Ă  l’Ă©cole de la guerre.

3 mars 17h45 – Bhima’s Gateway

  • Et au temple, Ă©videmment !

3 mars 11h30 – Virupaksha Temple


Une chanteuse hors du temps

Au dĂ©tour de notre premiĂšre journĂ©e d’exploration chez les Vijayanagar, nous avons croisĂ© cette femme.

Assise en tailleur, statique devant sa gamelle d’argent et sa bouteille d’eau, elle chante au son de ses deux cymbales. Ses yeux ne voient plus, ses cheveux sont courts, son sourire est Ă©clatant. Elle porte sur elle un top type uniqlo et une jupe sortie directe de nos annĂ©es 50-60. Rien chez elle nous rappelle les femmes de l’Inde que nous avons croisĂ©es jusqu’Ă  maintenant. Et pourtant, elle arbore sur le front le bindi et les marques blanche et rouge de Shiva. Elle a trĂšs probablement cĂ©lĂ©brĂ© la « Nuit de Shiva » la veille.

Juste Ă  sa droite, perchĂ© sur l’un des cailloux qui l’entoure, il y a un homme qui semble l’accompagner, la chaperonner, l’exploiter ? On ne sait pas.

Quand elle a fini son chant aux sonoritĂ©s chamanico-indiennes, on s’est approchĂ© pour lui dĂ©poser chacun un billet. A dĂ©faut de nous voir, elle nous a senti et nous a agrippĂ© la main pour nous remercier par le toucher. Ses mains sont fines, douces et ses doigts trĂšs longs. Nos billets, elle les a placĂ©s sous son t-shirt uniqlo et puis, on est partis.

Un peu plus loin, quelques minutes plus tard, j’ai fait une remarque trĂšs loin de ce que ce moment m’avait laissĂ© de sacrĂ© et j’ai dit : « c’est dommage, mon micro a saturĂ© Ă  certains moments du chant ». Raja notre guide a rĂ©pondu : « c’est que ton micro n’a pas d’Ăąme ». J’ai levĂ© les yeux au ciel en lui souriant un peu honteuse et on a poursuivi sans plus rien dire.

La chanteuse aux deux cymbales

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