📝 On vous répond

Quand on vous a proposé de nous soumettre vos questions le 11 avril dernier, notre envie était de continuer à créer toujours plus de liens, de ponts entre vous (notre monde en France) et nous (notre monde actuel en Inde). Et ça fonctionne ! En vous répondant, on a parlé de vous et on s’est raconté.

Un premier souvenir ?

J’ai un souvenir précis qui m’est revenu ; très inintéressant mais avec lequel un psy pourrait sans doute se régaler 😉 (ou pas du tout d’ailleurs🤔). Je suis partie de France avec une écharpe autour du cou, une écharpe en cachemire ramenée par l’un de mes frères de Mongolie. En arrivant à l’aéroport de Delhi, elle était évidemment en trop avec la quinzaine de degrés qui nous accueillait. Elle m’encombrait. Quand je suis sortie du taxi qui nous a conduit à notre appartement, elle est tombée dans une petite flaque d’eau gadouilleuse typique de notre quartier quand il vient tout juste de pleuvoir. J’ai trouvé ça horriblement sale (et j’ai repensé à un commentaire de notre médecin de famille « New Delhi est la ville où le pourcentage de matière fécale dans les rues est le plus élevé… »). Et là, je me souviens très bien qu’il a fallu que je prenne sur moi pour accepter que ce n’était sans doute pas seulement l’écharpe qui allait devoir se frotter à la saleté indienne. Laurence

Déjà une habitude indienne ?

Les indiens sont assez curieux et peu gênés. Alors on prend vite l’habitude de regarder nous aussi les autres pour comprendre des gestes et comportements qui sont à des millénaires de notre culture : les hommes siestant n’importe où et à n’importe quelle heure, le namaste, la communication corporelle (le dandolinement de la tête, le regard fixe ou fuyant…) parfois difficile à décrypter. En attendant de voir si ces habitudes deviendront les miennes, je marche depuis plusieurs mois en tong et en short à toute heure du jour et de la nuit et où que j’aille… sauf au travail 😉 Aussi, je ne suis plus gêné par les klaxons permanents, les voitures qui nous frôlent (à 5 Km/h) ou encore la circulation tellement « bordélique »! J’en cherche d’ailleurs encore la logique, eux aussi je crois 😉 Ah oui, j’oubliais : je mange un jour sur deux du POULET !!! Jérôme

Il dit quoi le nez ?

Je suis quelqu’un qui adore sentir : les cheveux de ses enfants et des bébés, les parfums des autres, leur transpiration aussi, les plats qui cuisent, les maisons de vacances… Ca m’aide à me repérer, à ressentir, me ressentir et me souvenir. A Delhi, je n’ai que l’embarras du choix ! L’odeur de l’air lourd, fumé et chargé l’hiver, chaud et floral l’été. L’encens brûlé par les vendeurs de rue ou magasins de quartier, les plats épicés des street foods, les poubelles à ciel ouvert, les bouzes de vache, les fleurs de frangipanier et de toutes les autres fleurs, tellement nombreuses… Au début, je me souviens avoir dit que c’était trop pour moi, pour mon nez. Il voulait se retrouver (juste un peu!) en France pour m’aider à retrouver des repères. Aujourd’hui, mon nez ayant compris que c’était impossible, m’a finalement aidé à me repérer ici en Inde en faisant de toutes ces odeurs un peu les miennes. Elles sont venues élargir mon panel de couleurs olfactives et ça, c’est plutôt cool !!!! Laurence

C’est quoi le sport national en Inde ?

Ahhh ahhhh, très facile comme question : Le cricket !!! Une vraie passion pour les indiens mais je cherche encore un peu à comprendre les règles. Contrainte de ce sport : réunir beaucoup de gens au même endroit (grand) pour au moins 4h…. Du coup, le badminton est officiellement N°2 et tout indien qui se respecte doit savoir envoyer un volant.

Maintenant, les sports non officiels : KLAXONNER !!!!! Regarder passer les gens en étant assis sur une chaise dans la rue. Eviter les vaches quand on se déplace et pour nous étrangers… Trouver du vrai beurre 😉 Jérôme